Inclusion financière

Que signifie l’inclusion financière ?

L’inclusion financière, c’est lorsque toute personne a accès à des produits et des services financiers pour satisfaire ses besoins. Cela peut inclure les services bancaires, les comptes bancaires d’épargne, l’accès au crédit et à une assurance.

L’inclusion financière est importante pour les personnes touchées par une crise. En effet, en ayant accès aux produits et services financiers et en les connaissant, les personnes peuvent mieux se préparer aux crises et se relever. En outre, les transferts monétaires humanitaires, ou plus précisément les transferts d’espèces distribués dans le cadre de programmes de transferts monétaires, peuvent constituer un tremplin vers l’inclusion financière en intégrant dans le système des personnes qui auraient pu être exclues des services financiers.

Comment les transferts monétaires contribuent-ils à l’inclusion financière ?

Lorsque les transferts monétaires sont conçus pour contribuer à l’inclusion financière, ils peuvent :

• Aider les personnes à ouvrir des comptes bancaires, montrez aux personnes comment utiliser l’argent mobile pour la première fois et épargner pour l’avenir.
• Être efficace pour renforcer les résultats économiques et sociaux lorsqu’ils sont associés à une formation en matière d’éducation et de santé financière.
• Bénéficier des structures et systèmes financiers locaux. La collaboration entre les acteurs humanitaires et les prestataires de services financiers (PSF) peut conduire à l’amélioration des infrastructures financières, y compris l’établissement de réseaux d’agents et l’augmentation des points d’accès (comme pour l’argent mobile).
• Renforcez la résilience aux chocs ou aux crises prolongées en aidant les personnes à ouvrir des comptes bancaires d’épargne ou en fournissant des liens vers des [groupes d’épargne et d’investissement], ainsi qu’en leur fournissant les moyens de commencer à épargner.

Cependant, les transferts monétaires ne contribuent pas nécessairement à surmonter les obstacles systémiques qui empêchent l’accès de certains groupes à l’inclusion financière, tels que les femmes ou les réfugiés. Par exemple, une étude en Irak a montré que les personnes dans les zones touchées par le conflit étaient exclues des services financiers formels en raison d’un manque de confiance dans les services disponibles. De plus, l’exigence par les établissements bancaires de pièces justificatives d’identité signifiait que de nombreuses personnes, y compris la plupart des femmes, étaient dans l’impossibilité d’ouvrir des comptes bancaires.

Les transferts monétaires, tout particulièrement la manière dont ils sont mis en œuvre, peuvent jouer un rôle dans une approche holistique visant à améliorer l’inclusion financière. Les changements positifs apportés au cadre réglementaire d’un pays, à l’infrastructure financière et à la confiance des bénéficiaires dans les paiements numériques ont été identifiés comme les domaines clés permettant d’améliorer les liens entre les transferts monétaires et l’inclusion financière.

La bibliothèque du CALP comprend des conseils et des ressources sur la manière dont l’inclusion financière peut compléter la programmation des transferts monétaires, comme ce guide utile du GSMA et de Mercy Corps.

Exemples de transferts monétaires améliorant l’inclusion financière

Voici quelques exemples de la façon dont les transferts monétaires ont contribué à améliorer l’inclusion financière.

• Le Consortium pour les transferts monétaires en Irak (Cash Consortium for Iraq ou CCI) a fourni des transferts monétaires à usages multiples (TMUM) aux personnes déplacées par le conflit en Iraq et a constaté que l’ajout d’une formation en matière d’éducation et de santé financière entraînait des impacts positifs plus importants en termes de sécurité alimentaire, d’emploi, de relations intercommunautaires et de perception de leur sécurité économique et physique.
• Un programme de transfert monétaires de la Croix-Rouge du Kenya dans le delta du fleuve Tana a permis de verser les transferts monétaires via le service d’argent mobile M-PESA aux ménages touchés par les violences ethniques. Les plus vulnérables et les plus touchés ont reçu une subvention plus importante à condition d’élaborer des plans d’affaires, de suivre une formation et de participer à des [associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC)]. Le projet a augmenté l’utilisation par les bénéficiaires de M-PESA pour leur épargne (de 23 % à 39 %) et la participation aux AVEC (de 13 % à 45 %). Les bénéficiaires ont également estimé que le projet avait contribué à la constitution d’une épargne plus importante et à une meilleure gestion de la trésorerie des ménages. Cela a été en partie rendu possible par le secteur des services financiers bien établi et la forte pénétration des services d’argent mobile, même dans les zones reculées où les niveaux de pauvreté sont élevés.

Les programmes de transferts monétaires peuvent être conçus pour inclure des plans d’inclusion financière, notamment lorsque les évaluations montrent qu’il existe une demande de la part des bénéficiaires et qu’il existe une capacité à la soutenir.

Pour en savoir plus, consutlez nos pages Avantages des transferts monétaires et Types de transferts monétaires sur le b.a.-ba des transferts monétaires.